Chapitre 10 : LES MÉTAMORPHOSES DE LA DAME

Le dixième et dernier chapitre de la thèse, est consacré aux métamorphoses de la dame à travers les thématiques visuelles de sa réification. Nous analysons sa redéfinition en tant que corps social allégorique, puis l’expression symbolique de son corps à travers l’imagerie du château assiégé et du jardin clos. Le motif du miroir est ensuite appréhendé comme vecteur d’altérité, à travers les représentations de figures féminines incarnant l’oisiveté et la luxure. Ce travail s’achève par la considération d’une dame entièrement réifiée et peut être absente, métamorphosée en une rose innocente et surtout inconsciente du désir qu’elle suscite.

Si la dame figurée au cœur d’une entité physique participe de l’égalité sociale, son image associée à la personnification d’un vice la redéfinit en tant que provocatrice du désir masculin.

L’aimée réifiée devient, quant à elle, l’objet d’un jeu amoureux. L’amant pénétrant à l’intérieur du jardin clos, le siège château d’amour ou le baiser accompagnant parfois la cueillette de la rose, sont autant de thèmes évocateurs d’abus sexuels dissimulés derrière une imagerie courtoise.